Appel national
Le jeudi 12 décembre, l’Union Fédérale SUD Industrie appelait l’ensemble des salariés des secteurs industriels à se mobiliser afin de faire de cette journée une répétition pour un grand mouvement d’ensemble début 2025. En effet, le contexte social et pesant. Stellantis, Michelin, Valéo… les plans de licenciement tombent alors que ces entreprises engrangent des bénéfices conséquents.
Les revendications de ces mobilisations sont claires et précises :
- Interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices ou qui organisent frauduleusement leurs pertes.
- Retour à 37,5 annuités pour notre retraite, et 60 ans maximum.
- Droit de véto des CSE sur les licenciements.
Un Climat Toxique chez Schmidt
Chez Schmidt Groupe aussi, la répression des RH va bon train, avec la participation active de petits chefs en mal de reconnaissance. Licenciements abusifs, NAO chaotiques, réduction de personnel et augmentation des cadences… avec comme cerise sur le gâteau, une proposition d’AG de 0,6 % d’augmentation lors de la deuxième réunion des négociations annuelles.
Pour ces raisons et parce que nous pensons que la bataille se mène sur le terrain plutôt que de battre le pavé inutilement, nous avons choisi de soutenir nos camarades de Schmidt Groupe à Lièpvre.

Prises de parole
Anthony, responsable syndical chez Gaggenau, a pris la parole pour rappeler la situation que vivent les travailleurs, ainsi que la répression subie par les différents copains de SUD Industrie.
Plus tard, Khalid, élu CSE Schmidt et cosecrétaire de SUD Industrie Alsace, a présenté les propositions de la direction et expliqué pourquoi SUD les conteste, rappelant le manque total de respect dont la direction fait preuve à travers celles-ci.

Dans un groupe qui se porte pourtant bien et dont les finances sont solides, l’arrêt de plusieurs dizaines d’intérimaires et embauchés a fait peser sur les salariés restants une surcharge de travail.
Nous ne somme pas au NAO pour négocier de quoi survivre avec des équivalents au smic, à plus forte raison quand le haut de la hiérarchie est étranger aux conditions de travail du personnel d’atelier.
Tractage à Bergheim
Suite à la levée du rassemblement, nous nous sommes rendus à l’entrée du site de Bergheim. Il était nécessaire de témoigner notre soutien aux collègues de ce site, où les méthodes RH toxiques – répression et licenciements injustes – deviennent monnaie courante et accablent les salariés. Nous ne comprenons pas comment la direction peut espérer de bonnes conditions de travail en usant de telles pratiques, et nous l’enjoignons à s’ouvrir à la discussion plutôt que de manager par la peur.
Une mobilisation encourageante
Il y a eu plus de monde que prévu à cet événement. Mais nous en appelons également aux collègues qui pestent contre cette situation mais qui pourtant se sont résignés à prendre leur poste ce jour-là. Ils doivent savoir qu’ils seront soutenus s’ils nous rejoignent, et que le nombre des mécontents a largement de quoi faire pencher la balance, pour peu qu’ils se décident à prendre part aux actions !
La peur est l’outil des patrons pour mieux imposer des règles de travail toujours plus contraignante pour les salariés. Elle ne doit pas vous conduire au renoncement et à l’inaction : les combats d’aujourd’hui seront les victoires de demain !